dimanche 7 novembre 2010

Le 2 novembre, ma maîtresse est revenue avec un truc bizarre, des courses.

Elle le déballe sous mes yeux en me disant : "Tiens, ça c'est pour toi, mon Winter"... Des bouts de lanières...
Un truc long...
Long comme une FICELLE !
YESSSS !
Elle m'a acheté une nouvelle ficelle, trop classe !

Et en fait, là elle m'attrape et me passe le truc qu'elle appelle le harnais. Ça fait tout bizarre ! Ça serre pas du tout, mais ça se fait sentir... Ça me passe dans le dos, revient sous mon thorax, et ça m'entoure le cou... Qu'est-ce que c'est que cette connerie ?!

J'essaye de bouger avec, et ma maîtresse fait : "Chuis désolée pour la couleur, rose, ça pue, mais ils avaient plus que ça..." Non, mais c'est pas la couleur, le problème ! Enlève-moi ce truc de mes beaux poils, maîtresse, ça va tous les déclasser, et j'ai passé une heure ce matin à les ranger pile poil (mouhahaha) les uns à côté des autres...

Je commence à courir partout avec...

Et puis bon...



En fait, on s'y fait. Ce n'est pas si désagréable, même si je ne comprends absolument pas à quoi ça sert...


Du coup, ce jour là, je me suis surtout intéressé à cette affaire de laisse... C'est comme la ficelle, mais il y a un truc en métal tout froid à un bout.



Enfin ça reste ludique, hein... Après tout je suis un chat : tout est ludique, pour peu qu'on y mette un peu de sien, hein...


Ma maîtresse a regardé tristement pas la fenêtre et a fait en regardant la pluie bretonnante tomber : "Hé bé, c'est pas aujourd'hui qu'on ira l'essayer..."

Essayer quoi, je vous le demande... Cette nouvelle ficelle est super sympa...

Et puis l'autre jour, elle me fait : "prends des forces, aujourd'hui, on va aller apprendre à se promener"...

C'était jeudi dernier, le 4. Deux jour après avoir acheté la fameuse laisse, quoi... J'ai pas calculé, sur le coup, mais c'était la première éclaircie de soleil depuis bien une semaine, quoi...

Pour en revenir à ma maîtresse, elle me met le harnais, et me colle devant mes croquettes. Alors pour ne pas la contrarier, moi, je mange, hein...

J'obéis, la laissant ensuite me passer le mousqueton au col, me demandant si c'est là quelque nouveau jeu...

Et puis là, elle ouvre la porte de l'appartement et me fait, sérieuse : "allez on va se promener"


Se promener... Assez peu au courant de ce que cela signifie, j'étais à la fois enthousiaste et hésitant. Du coup, quand elle a ouvert la porte d'en bas, chuis remonté à fond les gamelles : non, je veux pas aller me promener, non ! Ouvre la porte de l'appartement s'il te plaît maîtresse, j'ai peur !

Mais bon, elle m'a pris dans ses bras fermement, et m'a emmené. Dans la rue, j'en menais pas le large : le bruit des voitures, les odeurs trop fortes, les gens qu'on croisait... J'avais peur de tout et j'essayais de me cacher dans le col de sa veste dans laquelle elle m'avait fourré.

Et en plus quand on s'est approchés de la fameuse boite rouge qu'on avait déjà pris pour m'arracher des miens, j'étais terrifié. Allait-elle m'abandonner quelque part ? Qu'est-ce que j'avais fait comme bêtise ?! Mais je l'aime moi, je veux pas qu'elle m'abandonne !

Trajet en voiture

On est encore monté dans la grosse boite qui pue et qui fait tellement de bruit... La fameuse Titine.

Au début, j'avais pas super envie d'y aller, mais j'étais assez curieux quand même de voir ce qu'elle avait en tête, ma maîtresse...


Il fallait prendre la voiture, parce qu'elle voulait s'éloigner carrément de chez elle. Normalement, elle le fait à pied, mais avec moi dans ses bras, ça n'aurait pas été évident, surtout pour ma première sortie, hein... Elle voulait que je sorte dans une coin bien vert et où il n'y a pas presque jamais de voiture, pour ne prendre aucun risque. C'est qu'elle m'aime, ma maîtresse...

Arrivés !

Bon, j'avoue... J'ai beaucoup plus apprécié mon second trajet en voiture... La première fois, j'étais dans une boite en carton, je quittais pour toujours mon frère et ma mère, j'étais super angoissé, je ne savais pas si la dame qui allait devenir ma maîtresse n'allait pas me manger, à l'arrivée...

Mais cette fois, j'étais libre d'explorer la voiture à ma guise, allant de l'avant à l'arrière et de l'arrière à l'avant... Bon sauf les pieds de ma maîtresse, dont l'accès est rigoureusement interdit pendant qu'on roule... Et j'ai pas le droit non plus d'aller dans ses bras. Interdit, Interdit !

Mais pour le reste...

J'ai pu voir le paysage défiler, j'ai dû apprendre à garder l'équilibre, ce qui n'est pas évident, au départ, parce que que ça bouge beaucoup, une voiture...


Ouais, en fait, ça m'a plu, là.

Et en plus quand on est arrivés...


Il n'y avait plus de maisons grises et moches, de goudron, d'odeur d'échappement qui puent, de bruits de voitures et de camions...


Ah ouais, quand même... Tout ce vert... Ca change de l'appartement, c'est clair !


Ma maitresse m'a pris un peu dans ses bras, le temps qu'on s'éloigne (j'avoue j'ai été tenté d'aller explorer sous la voiture au lieu d'aller me promener avec elle), et après...

C'était la fête à Winter, jeudi dernier !

Bon ben on y va, alors...


Nous, on est pas restés sur la route, en fait. On a pris par le pré à droite, vous voyez...

Progression bondissante


Pour bien promener un chat en laisse, il faut oublier tout ce que vous avez l'habitude de faire avec un chien... Nous autres chats, nous ne nous balladons pas du tout de la même façon : il nous faut de l'espace, des temps de pause plus ou moins long pour renifler tout autour... Et puis pour la laisse, il faut commencer avec un chat aussi jeune que possible, afin qu'il puisse bien s'habituer au harnais.

Ma maîtresse elle, c'était pas la première fois qu'elle promenait un chat dans la nature, alors elle savait y faire... Elle m'a laissé gérer ma progression à mon rythme, et c'est moi qui traînais ma laisse tout seul comme un grand.

Un chat en promenade, ça se guide essentiellement à la voix : ça sert à rien de tenir la laisse, on n'ira pas où vous voulez si vous nous y contraignez. La laisse, ma maîtresse la prend uniquement en cas de danger : une motorisation à l'approche, des randonneurs...


Et puis après elle parle : elle m'encourage à la suivre en faisant quelques pas, en prononçant mon nom, en me racontant plein de trucs...
J'aime bien sa voix.
Du coup je la suis.


Dans l'herbe, un chat progresse par petits bonds, un peu comme un cabri. C'est pour ça qu'il ne faut pas tenir la laisse : on va bien plus vite qu'un chien ou que vous...

La vraie laisse, entre ma maîtresse et moi, elle est entre nos deux têtes. Je m'éloigne pas trop, et elle ne s'éloigne pas trop : on s'attend mutuellement.

En fait pour promener un chat, il faut avoir envie de faire preuve de patience. Et d'écoute de son chat. Il faut faire un peu ce qu'il a envie, pour qu'il ait à son tour envie de faire que les humains ont en tête...




Mais c'est génial. Surtout quand on est un chat d'appartement... Aller gambader dans les prés en se faisant ébouriffer par le vent, mouiller par la rosée, fouetté par plein d'odeurs différentes, c'est tip-top. Ça nourrit les rêve de la sieste de l'après-midi...

Chuis trempé, mais qu'est-ce que je m'éclate !

Après on a visité un verger...

Et moi, j'ai grimpé dans un pommier ! C'était trop génial !


Vous me voyez tout là-haut ?
Mouhahahaha ! Je suis super-chat-grimpeur-d'arbre !


D'en haut, je voyais ma maîtresse qui flippait. Elle arrêtait pas d'espérer que je ne prenne pas la laisse dans une branche, ce qui m'aurait bloqué tout là-haut, bien sûr... Elle n'aurait pas dû s'inquiéter comme ça, parce que il y avait le grand type avec ses ailes qui la soulevait, la laisse, quand elle risquait de s'accrocher quelque part...


Elle a promis que la prochaine fois, elle m'enlèverait la laisse pour que je sois plus à l'aise pour grimper...


Mais je ne sais pas trop si je recommencerai.

Nan, parce que l'expérience s'est soldée d'une façon pas super cool, en fait : j'ai glissé et j'ai dégringolé d'un coup de tout là-haut... Bien sûr, ma maîtresse s'est précipitée pour me prendre dans ses bras et me réconforter, mais c'est super vexant, quand même...

Et puis on est rentrés...






Maîtresse, maîtresse ! Chuis fatigué, j'ai peur j'ai froid, prends moi vite dans tes bras !

Etre beau...


...C'est du boulot !

Dans l'escalier qui mène dans notre appartement, c'est le bordel


Vous me voyez, là ?

Chuis au ras des escaliers...

Attendez, j'ai trouvé une photo plus grande...



Chuis mignon, hein...

Allez, venez avec moi...
On va explorer.

Et du coup, c'est génial, parce que il y a plein de recoin à explorer


Venez, on va descendre, pour voir...


Je fais une pause dans l'escalier, pour chercher un moyen original de passer...


Et voilà ! Ça, c'est ce que ma maîtresse appelle un vélo. Elle a essayé de m'expliquer à quoi ça sert, mais j'ai rien compris. D'après ce que j'ai pu renifler dessus, ça va dehors, ce truc. De toutes façons, il paraît que ma maîtresse et moi, on va l'essayer ensemble un jour. Elle cherche juste un moyen pour que je reste dans le panier sans m'échapper. Pourquoi je m'échapperais, franchement ? Ma maîtresse, je l'aime, elle file des bonnes croquettes, elle trouve plein d'activités pour que je ne m'ennuie pas... Il paraît que c'est à cause des voitures : comme j'en ai peur...

Bah, on verra bien, le jour où on l'essayera ensemble, hein...

Bon, il y a plus rien à voir, ici...

On remonte !

Bon et la cage d'escalier, elle est super aussi, parce qu'elle est bien exposée au soleil...


Z'avez vu mon ombre comme elle est grande ?! Je vous ai pas dit, ça, mais j'adore jouer avec les ombres... Je demanderai à ma maîtresse de me prendre en photo quand je joue avec des ombres... Comme ça, je pourrais vous raconter en images.

Comme le grand tapis roulé, qui fait un super perchoir


Z'avez vu où je suis, là ?! C'est haut, hein... Je suis tout en haut du tapis roulé que ma maîtresse a remisé dans la cage d'escalier... Au départ, elle devait le mettre chez elle, chez nous, quoi, mais bon ; c'est un vieux tapis qui sent vraiment le chien... Comme on le lui a donné, elle n'ose pas le jeter, et c'est tant mieux pour moi !


Comme ça j'ai un point de vue unique pour surveiller tout ce qui se passe dans la cage d'escalier... Bon, 'faut admettre, il ne se passe pas grand chose, dans cette cage d'escalier. Mais bon, ça fait un bout de territoire de plus à explorer, vous comprenez... Nous autres chats d'appartement, nous sommes avides d'espace supplémentaire.


Et puis bon, c'est classe, d'être tout là haut...
Vertigineux, même.


Du tapis je peux aller explorer les cartons à côté, et ça c'est aussi très rigolo...


Je peux faire une pause pour faire un brin de toilette...


Z'avez vu mes pattes, comme elles sont bien propres ?! C'est pas facile, de les garder comme ça, c'est moi qui vous le dis...

Bon j'en ai marre, d'être là-haut...


Allez, zou ! Je redescends !


Attention en bas, j'arrive !

Ouais, j'aime bien cet escalier...


Pis les jours de soleil, je peux aller me poster à la fenêtre là derrière pour aller siester...

Pis y a plein de truc à niffler... C'est trop trop intéressant.

J'ai soif...




Troublé par mon reflet,
Je déguste à petites lampées
L'eau des pauvres chats assoiffés.