mercredi 15 décembre 2010

Winter va beaucoup mieux...

... Mais il boude.

Il boude depuis que le vétérinaire lui a confirmé qu'il était belle et bien une fille.

Au niveau maladie, le problème n'était pas très grave : il (j'ose pas dire elle, hein...) est en train de perdre ses dents de lait (J'en ai récupéré deux !), et cela lui a causé une inflammation dans la bouche qui le gênait considérablement. Il est sous antibiotique depuis lundi, et a retrouvé toute sa forme. Mais il vous racontera sûrement tout ça quand il aura fini de bouder.

Bon, monsieur (ahem) fait à présent une nouvelle fixette : il se sent seul, parce que je passe trop de temps sur mon PC à écrire, et veut un copain chat...

Si quelqu'un parmi vous connaît un chaton qui cherche un foyer pas trop loin de la Loire-Atlantique, je suis preneur...

MERCI DU FOND DE NOS DEUX CŒURS POUR TOUS VOS ADORABLES MESSAGES DE PROMPT RETABLISSEMENT : ça nous a beaucoup touché, et ça a marché, puisque Winter va mieux.

Tsuki, la maîtresse de Winter

dimanche 12 décembre 2010

Winter s'excuse de ne pouvoir venir bloguer, en ce moment...

... Mais hélas, il ne va pas très bien. Il est alité, l'œil et le poil terne, la mine morose, une haleine à faire tomber tout ce qui est vivant autour de lui (à commencer par moi, pouah !)...

Il va chez le vétérinaire demain.

Il vous fait à tous et toutes des tas de bisous (par internet vous risquez pas de contagion...) et espère vous retrouver très bientôt.


'Tsuki, la maîtresse de Winter

vendredi 3 décembre 2010

Le choix d'une photo pour le concours de dame Kali


- Elle me plaît, celle-là, Maîtresse... Mon oeil bleu ressort magnifiquement, non ?
- Si tu veux... Mais souviens-toi que c'est un concours dur la grâce et l'élégance féline...
- Ah oui, c'est vrai... Montre une autre, Maîtresse.


- Et celle-là ? Chuis trop beau, dessus...
- Ce n'est pas un concours de beauté, mon amour, ne l'oublie pas...

- Non, celle-là, ça ira pas... Une autre, une autre !

(Note de 'Tsuki : il m'a fait défilé toute la pinacothèque... 3000 photos... Le vilain petit exigeant... Tous ça pour en choisir une de la semaine dernière, qui a déjà été publié sur Lune de Male Daumon... Coquin de coquin !)

Finalement après avoir beaucoup hésité, j'ai choisi une photo sur neige, parce que ça s'assortit admirablement à mon poil blanc...

Si vous voulez aller la voir, elle sera publiée demain, sur le blog de Dame Kali...

Tous les chats bloggueurs peuvent participer, alors n'hésitez surtout pas ! Par contre, il faut soumettre la photo avant ce soir minuit...

mercredi 1 décembre 2010

Ah flûte... C'est compromis, alors ?

Catastrophe, lundi après midi !

Tout dimanche il a neigé, et c'était super rigolo, mais ça ne tenait pas au sol... Alors ma maîtresse m'avait promis qu'on irait voir ce que ça donne dans la campagne, parce qu'elle était sûre qu'avec les températures, ça avait tenu...

Ça pour tenir, ça a tenu !

Même que quand on est arrivés à la voiture, ben...


C'était tout gelé !

Et tellement bien gelé que la portière ne pouvait pas s'ouvrir !

J'étais super super super déçu...


Saleté de serrure !

Mais bon ma maîtresse, qui déteste ne pas pouvoir tenir une promesse, elle a fait un truc génial : elle est allée faire bouillir de l'eau à la maison, et hop !


Ce qu'ils sont futés, quand même, ces humains...

Bon allez, on y va !


- Qu'est-ce qu'on attend, maîtresse ?
- Ben... Le dégel.

Notre arrivée est saluée par des oiseaux


Toute cette neige...






... Ça me met en joie !

Bon c'est un peu mouillé...


T'as vu mes coussinets tout roses, Dame Kali ?!

Mais c'est trop beau !

La maîtresse en profite pour observer un de ses dieux préférés...


Elle adore ça, les faucons... Je ne sais pas pourquoi.

Et moi, je cours de botte de foin en botte de foin


C'est trop de la balle, le foin emballé !


Ça fait une super tour de guet pour tout voir tout autour...


Bon y a un peu rien pour couper le vent, une fois là-haut, quand même...


Allez, 'vaut mieux redescendre, hein...

C'est l'éclate !

Au retour nous avons suivi en voiture une femelle faucon



Bref, c'était super...


jeudi 25 novembre 2010

J'ai passé un week-end tout pourri... Et un début de semaine affreuse.

Un monsieur est venu voir ma maîtresse, et elle n'avait d'yeux que pour lui. C'était pas cool du tout. Le monsieur a essayé de devenir pote avec moi, en me draguant éhontément à la ficelle, mais comme j'étais de mauvaise humeur, parce que ma maîtresse me privait de bisous pour les donner à ce vilain personnage, je l'ai griffé un peu fort, et il a dit que j'étais un chat pas gentil. Peuh ! Gentil, gentil... Je t'en ficherais, moi, de la gentillesse ! Le mec il arrive, il me pique ma maîtresse, comme ça, de but en blanc et il croit que je vais le laisser faire sans miauler...

En plus il a pas arrêté de dire qu'il pensait que j'étais une fille. Ma maîtresse lui pourtant bien dire qu'on m'avait considéré dès mon plus jeune âge comme un mâle, fier et viril, et tout, et lui, il a essayé de démontrer que ce n'était pas le cas, en m'attrapant et en me soulevant, affront suprême, la queue pour expliquer que je ne pouvais pas être un garçon. C'était physiologiquement impossible, selon lui... Pffff ! Comme s'il y connaissait quelque chose, en chat, ce malotrus ! Déjà, si il y connaissait quelque chose, il saurait qu'on ne me mate pas dans le blanc de l'arrière-train, grossier personnage !

Et puis il m'a chassé du panier de ma maîtresse, m'enfermant à l'extérieur pendant qu'ils rigolaient tous les deux dans la chambre, me laissant jouer tout seul... Ils ne m'ont même pas laissé venir dans la chambre pour la nuit ! J'étais tout seul, comme une vieille chaussette, tout malheureux, et quand je piaulais pour protester contre ce traitement inqualifiable, ben personne ne venait voir si j'avais besoin de rien !

Nan, c'était pas cool. Je déteste ce type !

Il voulait voir comment on me promenait en laisse, mais Dieu merci ! Il a fait un temps pourri tout le temps qu'il a été là. J'aurais pas voulu qu'il la tienne, ma laisse, cet odieux personnage ! En tous les cas, je ne l'aime pas. Déjà, il voulait à tout prix faire ami-ami avec moi, alors que je n'aime déjà pas beaucoup les gens... Et vas-y que je te caresse, que je te porte... Je n'ai pas ronronné une seule fois, ah mais ! Et je l'ai mordu, mouhahahahaha !

Bon, il est pas resté longtemps, c'est déjà ça... Trois jours, c'était déjà trop, si vous voulez mon avis. Mais ma maîtresse, vous l'auriez vu après qu'il soit parti... Et vas-y que je me transforme en fontaine à eau salée...

Après, le mardi, elle est partie à St Nazaire (je ne sais pas ce que c'est, St Nazaire, exactement, mais ça a l'air bien pourri : il paraît qu'il y a plein de voitures... Et même des chiens ! Là-bas... Quelle horreur !), et je ne l'ai même pas vue de la journée...

Alors le soir, j'ai commencé à me venger, pour tous ces mauvais traitements. J'ai d'abord réfléchi à mordre les fils qui trainent derrière son nordinateur, mais elle m'avait déjà dit que c'était plein de nelektrissité, et que quand j'aurais pris un coup de 220 volts, j'aurais l'air d'un porc-épic apeuré... Je ne sais pas trop ce que ça signifie, mais ça a l'air moyennement rigolo... Bon, et puis son nordinateur, elle y tient beaucoup, quand même... Elle travaille beaucoup dessus, un roman, il paraît, que quand il sera publié, on aura plein de sous, des montagnes de croquettes et une maison loin de ces horribles choses qui puent et qui font du bruit en passant toute la journée sous nos fenêtres... Alors le nordinateur, je l'ai laissé tranquille. Par contre, j'ai trouvé un truc qui a eu le don de la faire sortir de ses gonds presque instantanément : j'ai joué à pousser mon bol d'eau avec ma patte pour admirer les beau reflets que ça fait... Ça met de l'eau partout, et la maîtresse gueule, c'est rigolo... Bon après que je lui ai fait le coup quatre ou cinq fois de suite, je ne sais plus, elle m'a poursuivi avec un balai. Au début, je croyais qu'elle jouait, mais en fait non, elle était très en colère, elle criait beaucoup, et son aura brillait si fort qu'elle me faisait peur... Alors j'ai feulé, ça l'a énervé encore plus et elle m'a interdit l'accès à son panier en m'enfermant dans le salon, sans bol à eau, pour me punir.

J'ai eu une de ces soifs !

Mais le matin, ça allait mieux, elle était plus du tout en colère ; elle a trouvé un nouvel emplacement pour le bol d'eau. Comme je ne vois plus mon reflet, parce que l'angle de la lumière a changé, le bouger à beaucoup moins d'intérêt, à présent... Il faudra que je trouve une autre bêtise à faire...

Là-dessus, elle se dit qu'il fait beau, que ça fait longtemps qu'on n'est pas allés se promener avec la laisse et tout ça, et hop ! sitôt fini d'écrire son chapitre, nous voilà parti en voiture pour l'endroit de promenade où elle m'emmène tout le temps... La voiture, j'aime de plus en plus. C'est très rigolo : on y est en sécurité pour voir le paysage, et comme ça bouge, ça fait une super télévision pour chat. Peut-être bien que ça a été conçu pour l'amusement des chats, en fin de compte...

En arrivant, j'écoute effaré la campagne environnante : au lieu du silence habituel, il y avait un de ces vacarmes ! C'était horrible ! Deux énormes montres, montés sur des roues au moins aussi grandes que ma maîtresse, étaient en train d'abîmer mon champ préféré ! J'ai cru que la maîtresse allait renoncé à nous faire promener, mais du coup elle a décidé que ce jour-là, elle m'apprendrait à marcher sur le chemin... Ben c'est chiant, le chemin, c'est moi qui vous le dit ! D'abord c'est tout dur, et ça use les coussinets, et puis il y a des cailloux tout le long, et quand ma maîtresse marche à côté de moi, ça me fait peur, le bruit que font ses chaussures en marchant dessus... Et puis ensuite, ça pue un peu comme les voitures, bon, mais en moins fort... Et il y a des chiens qui laissent leur besoin en évidence presque tout du long... Qu'est-ce qu'ils sont sales, ceux là... En plus, ils attirent les prédateurs sur eux, en laissant leur odeur tout moche bien en évidence, comme ça... Qu'est-ce qu'ils sont stupides, décidément... J'ai essayé d'en enterrer plusieurs fois, mais ce n'est pas facile, parce que les cailloux, ils sont collés à la route, en fait.

Bon et le chemin, on ne peut que rester dessus. Ma maîtresse n'a pas voulu que j'aille explorer les fossés et ces ronciers si tentants qui s'élevaient tout du long... Pourtant, ça, ça aurait été cool... En plus il y avait des arbres : j'aurais bien voulu voir si je pouvais y grimper, quoi...

Après on a pris un chemin recouvert de gazon, et là, c'était plus cool : je ne risquais plus d'user mes coussinets sur ces cailloux tout pourris... Mais bon, j'avais pas le droit non plus de quitter le chemin. C'est alors que j'ai remarqué qu'on revenait vers les monstres qui étaient en train de maltraiter mon pré, et j'ai supplié ma maîtresse qu'on y aille pas : j'étais persuadé que s'ils nous voyaient ils allaient nous foncer dessus, pour nous mâcher, nous digérer et nous déféquer dans cet drôle d'emballage brillant où disparait l'herbe qu'ils mangent... Mais peine perdu.

Le temps était un peu menaçant, et ma maîtresse voulait retourner vers la voiture, pour avoir moins loin à courir s'il y avait de la pluie... Je ne sais pas ce que c'est, la pluie, mais elle avait l'air de le redouter... De temps en temps, elle levait les yeux au ciel, en disant quelques chose de bizarre et son aura ondoyait de lumière. Ca avait l'air de faire quelque chose plus haut, mais je n'ai pas bien compris quoi. A un moment donné on a reçu des gouttes d'eau, qui venait de nulle part, et ma maîtresse a crié : "ça suffit !" son aura était éblouissante à ce moment là, mais les gouttes d'eau se sont espacées... Quand on s'est rapprochés des monstres, je n'en menais pas le large. Ça fait un bruit, ces trucs ! Ils sont fous, ces humains...

Et puis avec la pluie et le soleil, il y a eu un drôle de truc dans le ciel. Comme une arche immense. Mais qui se déplaçait avec nous, c'était très bizarre. Tout en me portant, et en s'efforçant de rassurer à chaque fois qu'un des monstres approchait, elle a sortit son gros noeil noir qui fait bzzzz bzzz pour prendre tout un tas de photos. Je ne sais pas ce que c'est mais elle y tient beaucoup, apparemment. Et quand ce qu'elle appelle un pont pour les âmes a commencé à flaiblir, nous avons repris le chemin, qui était redevenu caillouteux, entre temps, comme j'aime pas, en fait. Quand j'ai vu l'entrée du verger, j'ai supplié ma maîtresse de me laisser grimper à l'arbre... Je le connaissais bien, vu que j'en étais déjà tombé une première fois... Je voulais un peu explorer, tout ça... Et puis en plus, elle me devait bien ça, à n'avoir d'yeux que pour l'autre malotrus tout le week-end, hein... Elle a fait d'accord, m'a laissé grimpé et a ôté la laisse cette fois... Oh c'était trop trop bien ! Cette fois, comme il n'y avait pas de laisse, je ne perdais pas l'équilibre et je pouvais grimper partout, de plus en plus haut !



Au bout d'un moment, elle a arrêté de sourire et a commencé à m'appeler. Elle avait super peur que je tombe sur les barbelés qui entoure le verger, mais en fait, je n'avais pas du tout l'intention de tomber... Et encore moins de redescendre. J'étais bien, moi là-haut... Je voyais toute la campagne environnante, et puis il y avait plein de ces machins appétissants, là, qui ont des ailes et qui gazouillent... En plus, pour une fois que je peux voir un coucher de soleil... Non, non, non ! Je ne redescends pas !



Je me suis bien calé, et quand elle s'est mise à crier, j'ai fermé les yeux, savourant ce merveilleux moment où elle était impuissante à m'atteindre et moi, je faisais enfin que je voulais... Trop bien. Après elle s'est mise à pleurer, à supplier... J'ai ouvert les yeux. Le soleil avait complètement disparu. Et là... Je me suis dit que la plaisanterie avait assez duré... Vous savez, je l'aime ma maîtresse, même quand elle m'empêche de m'amuser avec mon bol d'eau, même si quand ce monsieur vient, elle n'a d'yeux que pour lui.

Et là... La tuile. En fait, je ne pouvais pas descendre. Impossible. La branche par laquelle j'étais monté était trop verticale, pour s'amuser à descendre la tête la première, comme je fais toujours avec le tapis : j'allais tomber... Et vu la hauteur, ça n'allait pas être agréable... Je l'ai regardé, impuissant. Elle a cru que je me fichais encore d'elle et à commencer à partir.

De mon arbre, je l'ai vu traverser le champ, disparaissant à l'horizon... Ma maîtresse ! Je l'avais mise super en colère et elle avait décidé de m'abandonner là pour toujours ?! Maîtresse ! Je t'aime ! J'aime les croquettes au poisson ! Je veux venir avec toi ! J'ai essayé de trouver un autre chemin, mais j'étais vraiment sur les branches les plus fines, et à part la branche par laquelle j'étais arrivé, il n'y avait aucune issue... Mon Dieu...

Maîtresse ! Maîtresse ! Je me retournais dans tous les sens, essayant de trouver comment je pouvais redescendre, mais rien à faire... J'étais coincé là-haut... Et ma maîtresse m'avait abandonné... J'avais été trop pénible... C'était la goutte d'eau qui faisait faisait définitivement déborder le vase de sa patience... Oh Bastet ! Qu'allais-je devenir ? En plus il commençait à faire froid, et tout noir...

C'est là que j'ai reconnu le bruit de sa voiture qui approchait.

Elle ne m'abandonnait pas, elle était juste partie chercher sa voiture...

Elle a commencé par la glisser sous le pommier, en me disant de sauter : non mais ! J'allais pas sauter d'une hauteur pareille, quand même ! Elle a essayé elle de monter sur le toit de la voiture, mais ça ne marchait pas non plus : il manquait au moins deux mètre cinquante pour qu'elle m'atteigne... Et je ne pouvais rien faire pour l'aider, sinon je serais tombé, et je me serais fait super mal, comme la première fois...

alors elle a sorti la voiture du verger, l'a garé et est allée chercher de l'aide aux maisons là-bas... Mais il était encore trop tôt : la plupart des gens ne sont pas encore rentré du boulot, à ce moment là... Elle est revenue, en proie à un chagrin terrible. Encore plus terrible que quand le monsieur est parti : c'est vous dire si elle m'aime, ma maîtresse... Moi, j'étais bien embêté, mais que pouvais-je faire... Alors elle a parlé avec une petite boite plate, qu'elle transporte toujours sur elle, et qui coulisse en deux pans. Je ne sais pas comment ça s'appelle. Mais elle devait parler avec quelqu'un par ce moyen, parce qu'elle implorait... Elle a beaucoup écouté, et a dit : "Ça non, pas question ! Pas ma mère !" Et puis elle a refermé sa boite plate, réfléchissant tout en me regardant..

C'est là que j'ai vu le grand type avec ses ailes et son épée, dans un recoin du verger. Celui qu'elle ne peut pas voir mais que moi je vois. Mais si, vous savez bien... Je vous en ai déjà parlé. Il avait disparu tout le week-end. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que lui non plus, il l'aime pas, le monsieur qui est venu voir ma maîtresse...

Ma maîtresse a discuté avec lui, longuement, comme elle en a l'habitude, quand ça va pas. Il lui a confirmé qu'il valait mieux appeler sa mère. Ça faisait partie du jeu, en somme... Je n'ai jamais compris comment ils font, pour se parler, parce qu'elle, elle ne le voit pas du tout, en fait. Elle ne l'entends même pas, je crois, puisqu'elle dit ses réponses à lui avec sa bouche à elle... Bon bref. Elle a ressorti la voiture du verger. J'ai cru qu'elle allait de nouveau partir, mais non ; elle l'a juste garée un peu plus loin, en la laissant sa voiture, bloquant sa portière avec son bâton de foudre, comme elle l'appelle, en me disant que si jamais j'arrivais à descendre, il faudrait que je l'attende là, hein... Et puis elle a soupiré et a de nouveau utilisé sa petite boite plate. Elle a de nouveau parlé toute seule, s'est énervée et a fini par raccrocher en disant qu'elle allait se débrouiller.

Elle a laissé la voiture là et est retourné voir si elle ne pouvait pas trouver de l'aide... Et apparemment, ça a été le cas, parce qu'au bout d'un long moment, elle est revenue avec un truc super long, constitué de deux longs bâton en métal blanc et léger avec des tas de petits bâtons perpendiculaires, entre... Elle a dû le ramener en deux fois, avant de se décider à utiliser une dernière fois la petite boite plate... Elle a dit : "c'est bon, j'ai trouvé une échelle ; mais je n'y arriverai pas toute seule, il faut que quelqu'un la tienne. Viens, si tu peux."

Ma maîtresse a d'abord appuyé le premier long machin brillant qu'elle avait ramené contre l'arbre, et là j'ai compris à quoi ça servait... Elle pouvait monter jusqu'à moi ! Génial ! Elle allait m'aider à descendre ! J'avais un petit peu peur qu'elle soit très en colère, après tout ça, mais j'avais quand même très envie qu'elle me prenne dans ses bras pour me ramener à la maison et manger des croquettes et tout ça... J'ai bien essayé de descendre aussi bas que possible, mais là, dans le noir on s'est regardé, impuissants l'un et l'autre à s'atteindre... Le truc était encore trop court... Il y avait bien une seconde partie, qu'elle pouvait abouter à la première, mais sans lumière, ce n'était pas super évident... Et là, j'ai entendu un ronronnement de voiture. J'ai vu des phares se rapprocher de celle de ma maîtresse. Elle a laissé tomber les bouts longs qu'elle essayait de mettre ensemble pour aller voir ce qui se passait... Elle a commencé à discuter avec une dame à peine plus grande qu'elle, revêche. J'ai frissonné en reculant : son aura était noire, mais noire ! Elle faisait peur, mais peur ! Ça faisait trop bizarre, de voir l'aura blanche de ma maîtresse contre celle-là, vide, sourde, mauvaise... Je n'étais pas rassuré, mais le grand type s'est retrouvé à ma hauteur, et m'a caressé la tête, en murmurant que je ne risquais rien. Lui, je le crois toujours quand il parle : il est tellement sage, tellement sensé... Enfin, il a l'air... Et il connaît plein de trucs délirants... Bref. La femme a essayé de monter à son tour. Elle n'arrêtait pas de répéter la même chose : "mais enfin pourquoi tu l'as laissé monter en haut, aussi ?!". Ma maîtresse lui répondait : "ça c'est constructif... Ecoute, si je bâtis une machine à remonter le temps, j'y retourne et ce coup-ci, je ne le lâche pas, okay ? Mais là tout de suite à la seconde, comme j'ai pas de machine à remonter le temps, je te demande de m'aider. Les commentaires de ce genre, ce n'est vraiment pas constructif, tu sais..." "Mais qu'est-ce que tu t'emmerdes pour un chat ?!" "D'abord ce n'est pas une chat, c'est mon chat. ensuite j'ai une responsabilité vis-à-vis de lui, je ne vais pas le laisser tout seul comme ça... En plus, si tu dis qu'il va faire moins deux cette nuit... " Et comme ça pendant près d'un bon quart d'heure. Une autre dame est arrivée sur les entrefaits : je crois que les machins longs, là, ça lui appartenait en fait. La dame avec l'aura noire a essayé de me lancer des pommes, pour me faire tomber, la méchante ! Puis elle a proposé de prendre un bâton assez long pour m'atteindre, après deux trois coups sur le museau, j'allais redescendre, pas de problème... Et après elle a fini par convaincre ma maîtresse qu'il n'y avait plus rien à faire pour ce soir. Il fallait me laisser là pour la nuit. De jour, elle pourrait grimper à l'arbre, mais là... Il n'y avait rien d'autre à faire. Ma maîtresse s'est mis à pleurer... son chagrin était tellement affreux... Elle ne voulait pas me laisser, mais l'autre l'avait convaincue, et désespérée, elle ne voyait plus de solution pour m'aider... Elle a de nouveau garé sa voiture sous le pommier, en laissant la portière ouverte, et en me disant que si je descendais, il ne fallait surtout pas que j'essaye de rentrer tout seul, que je me ferais écraser et tout ça... Qu'elle m'aimait, et que demain elle ferait tout pour me venir en aide...

Noooon !...

Elle n'allait pas me laisser là tout seul, transi de froid comme ça, quand même !

Le type avec les grandes ailes l'a regardé. Il voulait se montrer rassurant, mais comme elle était aveuglée par sa peine et qu'il était occulté par la présence maléfique de l'autre dame, il ne pouvait rien faire... La méchante est parti en maugréant des trucs, genre qu'il ne fallait pas s'emmerder pour une saloperie de chat, que s'il fallait qu'il crève, et bien il crèverait, et voilà tout... Elle est allée s'enfermer dans sa voiture en attendant. Alors ma maîtresse a fait quelque chose de très bizarre, mais elle a réussi à s'ôter un bout d'aura pour la coincer sur l'arbre. Elle a dit des trucs bizarres, alors que l'autre type avec la grande épée s'est mis à pâlir : apparemment, ma maîtresse était en train de faire un truc plutôt dangereux pour elle. Mais il n'a rien dit. Il la laissé faire. Et elle m'a dit au revoir, les yeux pleins de larmes.

Elle est monté dans la voiture de l'autre dame, la méchante avec l'aura toute noire et j'ai regardé les phares s'éloigner tristement.

Je vous garantis qu'à ce moment là, je ne faisais plus mon fier. J'aurais donné n'importe quoi pour n'être jamais monté dans cette saloperie d'arbre... Heureusement, je n'étais pas tout seul : il y avait le grand type avec moi. Il m'a sourit et m'a dit : "sois patient". Patient, patient... Il en avait de bonnes, lui... Je me suis calé comme j'ai pu et j'ai fais la seule chose qu'un chat peut faire, en de pareilles circonstances : j'ai fermé les yeux et je me suis bercé de mon ronronnement.

Quand j'ai rouvert les yeux, j'ai compris au froid qu'il s'était écoulé un sacré long de moment... Mais pas encore assez long pour que ce soit déjà le matin que ma maîtresse s'apprête à venir me chercher... J'avais froid, j'en avais marre d'être sur ma branche, et je rêvais de croquettes... De ma litière... Des bras chauds de ma maîtresse... De mon bol d'eau... Des bisous de ma maîtresse... De sa chaleur douce et rayonnante... De la ficelle... Putain, j'en pouvais plus : j'avais des crampes partout, à commencer par l'estomac, et je voulais rentrer chez moi !

Ma maîtresse, ma maîtresse ! Je serais gentil ! Je ne jouerai plus avec mon bol d'eau ! Si le monsieur à qui tu fais plein de bisous à ma place revient, je serai gentil avec lui, je promets... Ne me laisse pas tout seul ici sur mon arbre ! J'ai peur ! Je t'aime, j'ai peur !

C'est alors que le grand type est remonté à ma hauteur. Il a fait : "Ecoute..."

J'ai tendu l'oreille et j'ai entendu un "Winter ! J'arrive mon bébé, ne bouge surtout pas ! J'arrive mon amour !" tout bas...

Ma maîtresse ! Elle était en train de revenir ! Et moi qui croyait qu'elle m'avait abandonné, en tout ! Elle était encore un peu loin, à hauteur des maisons, mais elle arrivait ! Je me suis relevé, n'osant y croire... Mais si ! elle arrivait bel et bien ! En contre-bas, j'ai vu le grand type qui déclouait le bout d'âme qu'elle avait abandonné avant de partir. Il l'a regardée s'iriser dans sa main et a fini par la ranger dans sa poche en soupirant : "Ce n'était pas utile de faire ça, ma douce... Je l'aurais protégé, moi..." Moi je m'en fichais : ma maîtresse était là ! Elle ne m'avait pas abandonné ! Ca appelait encore du chemin plongé dans les ténèbres de la nuit, plus près cette fois : "Winter ! J'arrive mon amour, j'ai des croquettes et tout !" Purée... Cette voix... J'avais tellement envie de me réfugier dans ses bras ! L'autre est remonté à ma hauteur et a dit : "Tu lui a fait assez peur, pour cette nuit, allez zou ! Redescends !" Et il m'a poussé. Je suis tombé sur le toit de la voiture de ma maîtresse alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres du jardin où elle m'avait laissé soi-disant pour la nuit... Je me suis dépêché de descendre de la voiture par terre, maîtrisant de mieux en mieux mes sauts, et j'ai été me cacher sous la voiture... Elle devait être super en colère, après tout ça, et je donnais pas bien cher de ma peau de chat, là...

Et bien pas du tout...

Elle a sorti d'un de ses sacs une boite emplie de croquettes et le son familier quand elle l'a agitée m'a fait sortir, un peu méfiant, quand même... Elle m'a pris dans ses bras en pleurant, émerveillée de m'avoir retrouvé, sain et sauf et tout ça... J'ai eu le droit à plein de bisous, et tout...

Mais vous savez pas le meilleur...

Ma maîtresse, en fait... Elle venait de se taper à pied les trois kilomètres cinq la séparant de chez elle en pleine nuit et chargée comme un baudet parce qu'elle venait pour passer la nuit dans sa voiture pour ne pas me laisser tout seul à crever de trouille dans mon arbre... Elle avait prévu de l'eau, des croquettes, ma couverture, et tout, pour m'accueillir à n'importe quel moment de la nuit, et avait pris avec elle sa propre couverture, et tout... Elle avait juste mis tant de tant à revenir parce qu'elle avait mangé avant de partir, histoire de ne pas avoir le ventre vide sous la lune.

Le rescapé de 21h21

Elle n'est pas formidable, ma maîtresse ?! Elle l'aurait vraiment fait... Elle aurait passé la nuit avec moi sous l'arbre juste pour que je ne sois pas seul, quitte à geler sur place... Je l'adore, vous savez... C'est quelqu'un de super. Quand on est rentré, elle se sentait épuisée, mais ce n'était pas tant la marche avec le sac que le bout d'âme qu'elle m'avait sacrifié pour qu'il ne gèle pas, cette nuit là...

Je vous garantie que depuis toute cette aventure... Ben je suis sage comme une image.

vendredi 19 novembre 2010

Weekend reflection contest : my first participation !

Hi, everybody... Sorry for my bad English, but it is not that easy to meow... I'm Winter, and I own 'Tsuki, a great human that I love very much, cause she gives so good fishballs... ;) And lot of kisses and cuddles and I'm sooooo very fond of that... Miaou !

Here is my first participation to this little contest of yours : a portrait of me in the car of my mistress, with the reflection of the landscape around...

I hope you'll enjoy it !



See ya, Miiiiaou !


Thanks for visiting my participation, and don't forget to click on the picture below to see many other reflection contibutions :